Questions les plus posées

Un Coréen apprend le russe.

 

Le russe est parfois une langue très directe : Nul besoin d’introduire la discussion par des formes de politesse sans fin et même un simple "bonjour" apparaît parfois redondant. Dans les pays d’ex-URSS, il est assez naturel de poser  des questions à un inconnu sans se gêner. La glace se brise par des débuts de discussion laconiques commençant à peu près ainsi :

-D’où, où?

- De la Suisse à la Mongolie

- Avec ça ? (A vélo ?)

- Oui

- Un ? (seul ?)

- Oui

- Pour quoi ?

- …

 

Voilà une petite liste des questions les plus posées par les personnes que je rencontre:

 

D’où venez-vous? Où allez-vous? (Откуда? Куда?)

A vélo ? (На этом?, на велосидеде?)

Depuis combien de jours voyages-tu? (Сколько дней уже в пути?)

Tu es seul ? Voyages-tu seul ? (Ты один?, Ты путешествуешь в одиночку?)

Pour quoi ? Pour quelles raisons fais-tu ça ? (Зачем?)

Où vis-tu ? Où dors-tu ? (А где живешь?)

Personne ne vous a blessé ou vexé ? (Никто вас не обижает?)

Veux-tu une cigarette ? (Хотите сигарету?) (A ce sujet, comment se fait-il que, le plus souvent, en Géorgie, les gens vous demandent des cigarettes alors qu’en Arménie voisine, on vous en offre ?)

 

Chez vous, accepte-t-on aussi les pots-de vin ? (У вас взятки тоже берут?)

Ta famille te manque ?

Quand retournes-tu en Suisse ?

 

Une de mes questions préférées:

 

Comment vos parents ont pu vous laisser partir ? (А как ваши родители вас отпустили?)

 

Questions apparues à partir de l’Azerbaïdjan pour ne plus disparaître:

 

Etes-vous mariés ? Mais pourquoi tu n’es pas marié ? (Женат? А почему нет?)

L’Etat te paye ? Mais s’ils ne te payent pas, pourquoi fais-tu ça? (Государство тебе платит? А если не платят зачем тебе это?)

 C'est quoi ça? Le kilométrage? (А это что? Километраж – мамометраж? ) Depuis la frontière azerbaïdjanaise, les hommes ont commencé à porter un grand intérêt sur mon compteur. Je m’interroge : qu’est-ce qui rend ce détail de mon vélo intéressant? Et surtout pourquoi passait-il inaperçu jusqu’en Azerbaïdjan, pour devenir soudain l’objet de tant de questionnements. Il doit y avoir un changement culturel qui explique ce subit intérêt, mais lequel? Je ne pense pas qu’il s’agisse de son originalité ou de son prix. Le niveau de vie est plus élevé en Azerbaïdjan qu’en Arménie et les Biélorusses ont, eux-aussi, rarement l’occasion de discuter avec une cycliste possédant un compteur.

 

 

 

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