Vous trouverez sur cette page des conseils pour le voyage dans le Caucase (Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie) et la Turquie.

 

Azerbaïdjan à vélo

 

Route : Le réseau routier est généralement en bon état mais les quelques routes menant directement à Baku sont assez fréquentées et de loin pas les plus jolies. Les routes secondaires existent mais elles amènent souvent à faire de longs détours. Je ne me souviens pas avoir vu des pistes cyclables sauf sur la promenade de Baku. Le klaxon pour encourager ou saluer est courant, plus rarement pour que le cycliste dégage. En général, les automobilistes respectent les distances.

Camping : Camping sauvage facile. Hébergements difficile à trouver en dehors de Baku. Prix assez élevé, Baku est en tout cas deux fois plus cher que Tbilissi.

Langues : L’Azéri est très proche du turc et les deux peuples arrivent en général à se comprendre. Le niveau de russe est un des plus faibles des pays de l’ex-URSS. Les jeunes ne comprennent souvent pas un seul mot. De plus, il n’est pas rare de rencontrer des hommes ayant vécu toute leur jeunesse en URSS et ne parvenant pas à comprendre des phrases de base. En général, le parle couramment, ceux qui ont travaillé en Russie ou ont servi dans l’armée rouge en dehors de l’Azerbaïdjan. Le niveau de russe est meilleur à Baku. Difficile de trouver des locuteurs d’anglais à l’exception de la capitale.

Visa : Visa d’un mois. Il est préférable de s’y prendre à l’avance pour obtenir le visa électronique ce qui permet d’éviter les allers-retours à l’ambassade.

Intérêt touristique : Le pays est cher pour la région, plus cher que la Turquie. En dehors de Baku, restauration et hôtellerie sont très peu développés et les curiosités touristiques rares. La cuisine est proche de ce qui se fait en Turquie mais les bonnes adresses bien plus rares. Baku possède une très belle vieille ville, une belle promenade et quelques monuments futuristes. La Caspienne n’est, de loin pas, une mer envoutante. La baignade et les autres activités nautiques sont limitées à des coins précis. Enfin, les montagnes, moins spectaculaires qu’en Géorgie sont aussi beaucoup moins courues et apparaissent comme une alternative intéressante pour qui désire une aventure hors des sentiers battus.  

Remarques complémentaires :

Beaucoup de petits magasins pour s’approvisionner.

Population très accueillante et prête à aider, encore plus que dans les autres républiques du Caucase.

Les thèmes politiques et religieux peuvent être très tendus.

Une mésentente peut  très vite prendre des proportions alarmantes.

 

Arménie à vélo

 

Route : Les routes principales et secondaires sont loin d’être parfaites, l’asphalte est usée, avec de temps en temps des nids-de-poule. Cependant, le revêtement n’est pas gênant pour les cyclistes. J’ai uniquement vu quelques pistes cyclables à Erevan. Le klaxon pour encourager ou saluer est courant, très rarement pour que le cycliste dégage. En général, les automobilistes respectent les distances.

Camping : Camping sauvage facile, hébergements moins nombreux et plus cher qu’en Géorgie.

Langues : Le russe est en général bien maîtrisé tant par les jeunes que par les vieux. Le niveau d’anglais est assez élevé à Erevan.

Visa : Pas besoin  de visa. Un tampon à la frontière pour trois mois.

Intérêt touristique : Le pays est certes montagneux mais n’a aucun des grands sommets de la région sur son territoire. Beaux paysages de montagnes et belles églises à la structure très originale. A mon sens, Erevan manque d’endroits qui vous coupe le souffle et de coins agréables pour la détente.  L’infrastructure hôtelière est relativement peu développée en dehors d’Erevan et ça reste un peu cher pour ce que c’est plus encore si on compare au voisin géorgien. Les bons restaurants sont difficiles à trouver en dehors d’Erevan et la cuisine arménienne, certes originale, ne m’a pas laissé sans voix.

Remarques complémentaires :

Beaucoup de petits magasins pour s’approvisionner.

Population accueillante et souvent disponible pour donner un coup de main.

Les thèmes politiques et religieux peuvent être très tendus dans un pays au patriotisme exacerbé.

Une mésentente peut  très vite prendre des proportions alarmantes.

 

Géorgie à vélo

Route secondaire en Géorgie. Voilà ce qui arrive quand on tombe mal ...

Route : Les routes principales sont en général agréables mais il manque parfois un peu de place à droite et dans les régions de basse altitude, le trafic est un peu trop dense. Les routes secondaires sont souvent en bien mauvais état et certaines routes qui apparaissent sur la carte comme des routes principales sont en fait des routes secondaires. Je ne me souviens pas avoir vu des pistes cyclables. Le klaxon pour encourager ou saluer est courant, plus rarement pour que le cycliste dégage. En général, les automobilistes respectent les distances.

Camping : Camping sauvage facile. Possibilité de trouver des hébergements pas cher dans tout le pays.

Langues : Le russe, le plus souvent avec un fort accent géorgien, est la  seule langue en dehors des grandes villes. Les 30 ans et plus le parlent souvent très bien. Les plus jeunes rament plus et leur niveau varie d’une ville à l’autre. J’ai l’impression que leur niveau de russe est meilleur à Batumi qu’à Tbilissi. L’anglais est utile dans les grandes villes et chez les jeunes. Le niveau d’anglais réel est cependant bien inférieur à celui fantasmé pour se rapprocher culturellement de l’Europe et s’éloigner de la Russie. 

Visa : Pas besoin  de visa. Un tampon à la frontière pour une année.

Intérêt touristique : Le pays à tout pour réussir au niveau touristique : mer, montagne et Tbilissi (une ville magnifique). Cuisine originale, excellente et bon marché avec de nombreux restaurants. Prix des restaurants et des hôtels très bas pour la région. Température froide dans les montagnes en hiver mais acceptable en basse altitude notamment à Batumi et à Tbilissi.

Remarques complémentaires :

Beaucoup de petits magasins pour s’approvisionner.

Population accueillante bien qu’ils aient la tendance à surévaluer leur hospitalité ; comme s’il s’agissait d’un dogme : « le Géorgien est hospitalier ».

Les thèmes politiques et religieux peuvent être très tendus.

Une mésentente peut  très vite prendre des proportions alarmantes.

 

 

Turquie à vélo (intérieur des terres)

 

Route : Réseau de bonne qualité. Les routes principales sont souvent à quatre voies (deux voies dans les deux sens) même pour des routes peu fréquentées dans l’Est du pays. La bande d’arrêt d’urgence est souvent large et se mue facilement en piste cyclable. Toutes les routes plus petites étaient bien plus dures, mais aussi plus belles et au demeurant bien entretenues. Plus on va vers l’Est, plus le trafic diminue.

J’ai vu quelques pistes cyclables, par exemple à Konya. Elles étaient agréables mais quand on ne sait pas où on va… Les entrées de ville restent un peu laborieuses mais il y a souvent des trottoirs.

Pour l’entrée d’Istanbul, c’est vraiment très long et pas évident. J’ai pris la D020 sur toute sa longueur depuis la frontière avec la Bulgarie et jusqu’à Istanbul. C’est une  route globalement agréable à vélo.

Comparé à la Roumanie ou à l’Ukraine, la sécurité sur les routes est certainement meilleure pour un cycliste. Les automobilistes sont plutôt bienveillants. Ils klaxonnent souvent pour encourager ou saluer. Il arrive qu’il klaxonne pour que le cycliste dégage, mais bien moins souvent que dans d’autres pays (par exemple la Roumanie). Surtout, en dehors des agglomérations, les routes en Turquie sont le plus souvent très larges ou avec très peu de trafic.

Camping : Camping sauvage facile. Sans compter les nombreuses grottes. Pour l’hiver les températures encouragent à trouver refuge dans des hôtels. Dans toutes les petites villes, il y a « la maison des enseignants » qui peut héberger.

Langues : Je suis fatigué des personnes pensant qu’avec l’anglais, on s’en sort partout. L’anglais est très rare hors des grandes villes et régions touristiques et pas franchement transcendant dans celles-ci (doux euphémisme). ll vaut mieux apprendre quelques mots de Turc. Même dans les petits hôtels, en dehors d’Istanbul, l’anglais est peu parlé. L’allemand fait parfois son entrée dans des coins inattendus et m’a été plusieurs fois très utile. Les personnes ayant immigrés en Allemagne sont nombreuses et elles reviennent dans leur village ou leur petite ville. Le russe se révèle de quelque secours avec les immigrés d’Asie centrale et les turcs l’ayant un peu appris au contact des touristes russes …

A part ça, apprendre le Turc ouvrirait la porte à de magnifiques rencontres et découvertes. Le premier contact est facile et le pays regorge de régions magnifiques et sauvages. Mais, personnellement, pour des raisons culturelles et religieuses, je préfèrerais apprendre le Kurde

Visa : Pas besoin  de visa. Un tampon à la frontière pour trois mois.

Remarques complémentaires :

Beaucoup de petits magasins pour s’approvisionner mais attention aux distances dans l’est anatolien. Parfois 100 kms sans rien du tout.

Population accueillante, mais les thèmes politiques et religieux peuvent être vites tendus. On ne s’en rend pas compte tout de suite, mais il y a un peu de méfiance aussi. 

Paysages très variés entre mer, lacs, forêts, villages, villes. Comme le pays est grand, les plaines plates et désertiques sont, elles-aussi très grandes. Avec vent de face, ça peut être très long et monotone. D’ailleurs, l’Anatolie a tout d’un plateau semi-désertique, pas très peuplé et assez monotone.

Forêts et abord des routes un peu sales.

Attention aux températures à l’Est en hiver, il peut faire très froid et l’agonie peut aller très vite… Cela étant dit j’aurais pas choisi l’été non plus.

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